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Economie

Gouvernance des ressources naturelles - Absence de vision commune et transversale

23/12/2019 03:03 © Moov

Une conférence-débat s’est déroulée ce weekend autour de la gouvernance des ressources naturelles et des priorités du gouvernement.


Priorisation. «Faut-il exploiter toutes nos ressources naturelles ?». Cette question soulevée par la représentante de la société civile, Voahirana  Randriam­bola, résume en quelque sorte la conférence-débat autour de la gouvernance des ressources naturelles qui s’est tenue samedi dernier. Organisée par la plateforme des Organisations de la société civile sur les industries extractives (OSCIE) et la Coalition nationale de plaidoyer environnemental (CNPE), la conférence devait permettre aux différentes parties prenantes de clarifier et  de fixer les lignes directrices du développement de Madagascar dans le cadre de l’exploitation durable de ses ressources naturelles. 

Compte tenu de la richesse de la Grande île, la société civile estime qu’une priorisation s’impose pour l’exploitation. Elle a fait remarquer que les ministères des mines, du tourisme, de la pêche et de l’environnement s’affirment être les piliers de développement, rendant difficile l’identification d’une action politique cohérente. 

Chacun des représentants de ces ministères, lors de la conférence, ont d’ailleurs souligné le potentiel économique de leur département respectif. Les différentes interventions ont dévoilé un manque de coordination entre les secteurs dans la gouvernance des ressources naturelles, comme le reconnait le secrétaire général du ministère des Mines et des ressources stratégiques Herilaza Im­biky. «Il y a un manque de coordination dans la gestion des ressources naturelles. Une collaboration est nécessaire entre les différents départements. Il est clair que l’environnement doit être pris en compte en premier avant l’exploitation des ressources minières», a-t-il déclaré. Le directeur général de la Pêche Etienne Bemanaja a indiqué qu’il existe des structures qui régissent les enjeux environnementaux, économiques et sociaux mais qu’elles ne sont pas effectives  pour le moment. En somme, les représentants des ministères présents ont reconnu, à demi-mot, l’absence de vision commune et transversale dans la gouvernance des ressources naturelles. 

Le directeur général de l’Office national de l’environnement, Laurent Ampi­lahy a pourtant, rappelé que le développement durable nécessitait une certaine harmonie entre les activités économiques et l’environnement naturel et social.Il a indiqué que le concours de la société civile était nécessaire dans la mesure où son rôle est d’alerter sur ce qui se passe vraiment sur le terrain. Dans ce sens, Voahi­rana Randriam­bola a également attiré l’attention sur le manque de transparence autour de l’utilisation des rentrées d’argent issues des différentes exploitations. «Il est important de se pencher sur les retombées des investissements au niveau local», a-t-elle déclaré.

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