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Economie

Les ressources aquatiques menacées

26/12/2019 03:02 © Moov

Le développement sérieux de la Pêche est négligé. Une nouvelle plateforme a été créée pour palier les menaces et porter d’une seule voix les maux du secteur.

 

Acidification des océans, surexploitation et mauvaise gouvernance. Ce sont les maîtres mots de la problématique du secteur Pêche décortiqué par Paubert Mahatante, expert en Pêche et Changement climatique, maître de conférences à l’université de Toliara, devant un public intéressé par le développement de la Pêche et de l’Aquaculture, à la chambre de commerce de Toliara. Ses explications ont porté sur l’acidification des océans, due à la diminution progressive du pH (Potentiel hydrogène) des océans, induite par l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone.

« La plupart des animaux et des plantes calcaires ont du mal à fabriquer des structures calcaires. C’est déjà un problème naturel dont la solution ne se trouve que dans la diminution des pressions sur les océans. Viennent ensuite les menaces sur les ressources et les habitats des poissons et crustacés, des évaluations de ressources mal réparties dans le temps et dans l’espace, la difficulté de la collecte de données fiables sur ce que nous possédons encore réellement dans notre zone de pêche », explique-t-il.

Alors que la Pêche et  l’aquaculture pèsent 7% sur la valeur de l’exportation de la grande île, la consommation par habitant n’est que de 2, 14kg. « La pêche traditionnelle représente 67% de la production. Mais les communautés de base des pêcheurs ne sont pas tellement considérées dans toute prise de décision relative à la promotion du secteur », fait-il remarquer.

Paubert Mahatante est également secrétaire général de la plateforme pour la région SADEC des acteurs non étatiques œuvrant dans le secteur Pêche et aquaculture (SANSAFA) depuis 2018. Madagascar a mis en place un bureau provisoire de la plateforme, samedi dernier. L’objectif étant de mobiliser les acteurs non étatiques œuvrant dans le secteur Pêche à avoir une seule voix. Le bureau contribuera à la formulation des stratégies pour une pêche durable. Le réseau national des femmes de la Pêche (RENEFAP) entre autres, rejoint déjà la SANSAFA car  valorise d’une manière rationnelle les ressources halieutiques. « Avec près de 800 à 1000kg de collecte par  jour, la plupart de nos produits sont destinés à la transformation. Ceux de petite  taille s’adres­# sent aux poissonneries locales, ceux pesant entre 0, 5 à 2kg pour les hôteliers et les plus gros à la transformation. Et nous sommes encore prêtes à aller loin », a témoigné Virginie Ratiaray, présidente du RENEFAP.  « Nous désirons adhérer à la SANSAFA Madagascar. Quant à nous, la capture journalière a diminué impactant directement sur nos revenus et nous espérons des solutions », s’est prononcé un président d’association venant d’Ifaty, région SudOuest. Outre une association de pêcheurs de Toamasina, une autre de Maintirano et des pêcheurs de  Mahajanga ont été indiqués, prêts à partir à l’aventure avec SANSAFA Mada présidé par Dany

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