Protection de l’enfance : La PFSCE alerte sur l’exposition des enfants aux gaz lacrymogènes
Depuis le 25 septembre 2025, des enfants à Madagascar ont été affectés par les gaz lacrymogènes lors de manifestations. La Plateforme de la Société Civile pour l’Enfance (PFSCE), regroupant 66 organisations de protection de l’enfance, tire la sonnette d’alarme pour leur sécurité immédiate.
Gaz lacrymogènes : un danger pour les enfants
La Plateforme de la Société Civile pour l’Enfance (PFSCE) a exprimé son profond regret après avoir constaté à travers les médias que des enfants en bas âge ont subi les effets des gaz lacrymogènes depuis le 25 septembre 2025. Le plus récent est ce qui a provoqué une difficulté de respiration à un bébé de 2 mois, hier, à Behoririka. Les forces de l’ordre ont utilisé ces produits chimiques à proximité immédiate d’établissements scolaires, de structures sanitaires et d’autres lieux fréquentés par les enfants, les exposant à des risques graves. Certains enfants ont été victimes de suffocation, tandis que d’autres ont ressenti des malaises en quittant l’école.
La PFSCE rappelle que ces pratiques sont contraires aux engagements de Madagascar, ratifiant la Convention internationale sur les droits de l’enfant. Notamment l’article 19, qui annonce que Madagascar doit protéger l’enfant contre toutes formes de violence, et aussi l’article 21 qui garantisse le droit à la santé et aux services médicaux. L’organisation souligne que les enfants, particulièrement vulnérables, ne disposent ni des moyens physiques ni de la capacité de se protéger ou de fuir.
Appel à la prévention et à la justice
Face à cette situation, la PFSCE demande l’instauration d’un espace civique sûr pour permettre aux citoyens, et surtout aux jeunes, de s’exprimer librement sur leurs droits fondamentaux, notamment l’accès à l’eau, à l’électricité et à un avenir digne, sans intimidation ni représailles. L’organisation appelle également à traduire en justice les auteurs de violences et de pillages, tout en respectant les droits fondamentaux.
Enfin, la PFSCE exhorte le gouvernement et les forces de l’ordre à interdire l’usage de gaz lacrymogènes dans et autour des écoles et structures sanitaires. Elle recommande la mobilisation de ressources médicales et psychosociales pour le suivi des enfants affectés et insiste sur le renforcement des mécanismes de protection de l’enfance, plaçant l’intérêt supérieur de l’enfant au cœur des préoccupations. A travers son communiqué, la PFSCE appelle une action urgente pour protéger les enfants et garantir leur sécurité, préservant ainsi l’avenir des générations futures à Madagascar.



