Vols d’électricité et d’eau - Des grandes enseignes prises dans le filet de la Jirama

La pêche aux gros poissons est ouverte. Les vols d’électricité et d’eau ne concernent pas uniquement les particuliers mais aussi des petites et moyennes entreprises. Mêmes les grandes entreprises ont été prises dans le filet de la Jirama. Selon des informations obtenues auprès de la société d’Etat, le préjudice s’élève à des milliards d’ariary et près de 800 infractions ont été découvertes en 2019.

A Antananarivo par exemple, deux établissements hôteliers effectuaient depuis plusieurs mois des fraudes sur les compteurs. Ils doivent en tout 89 millions arairy à la Jirama. Une imprimerie de la capitale doit 400 millions d’ariary à la Jirama après la découverte d’une infraction.

Une société opérant dans le secteur de l’hôtellerie dans l’une des destinations touristiques du pays  a consommé pour un milliard d’ariary d’électricité sans en payer la facture, selon les informations fournies par la Jirama.  

« Les vols d’électricité et d’eau représentent d’énormes pertes pour la Jirama. Les dirigeants de la société n’auront aucune tolérance envers quiconque perpétrant de tels actes », tient à souligner la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité.

La Jirama est actuellement à pied d’œuvre pour son redressement. Le renforcement de la lutte contre les vols d’électricité et d’eau est l’un des fers de lance de la société pour ce faire. « Les actions de ratissage seront ainsi densifiées par le biais d’une méthodologie plus organisée et surtout par l’utilisation de nouvelles technologies, notamment le satellite et un logiciel de géolocalisation », lance la compagnie nationale. Ainsi, elle ne compte pas s’arrêter à ses abonnés dans cette action de lutte contre les vols mais mènera également l’opération en interne. Dernièrement à Ambositra, cinq agents ont été licenciés et deux autres sont en attente de l’issue de leur procès déjà en cours.

Lova Rafidiarisoa