Opération SAMA 2 : Madagascar au cœur de la lutte contre le trafic d’espèces sauvages
À Madagascar, plusieurs acteurs travaillent ensemble pour lutter contre le trafic d’animaux et de plantes protégés. Les ministères de l’Environnement, de la Justice, la Douane, la Gendarmerie, la Police et la société civile unissent leurs efforts.
Ce travail commun est aussi renforcé par une coopération avec d’autres pays comme la Thaïlande, les États-Unis, l’Indonésie et la Tanzanie, ainsi qu’avec des organisations internationales comme l’ONUDC, Interpol et l’Organisation Mondiale des Douanes. Hier, à Antananarivo, une conférence de presse a présenté les résultats de SAMA 2. Cette grande campagne africaine est organisée par les douanes du continent pour combattre le trafic illégal d’espèces sauvages. Le ministre Max Fontaine a salué cette initiative et a dit que l’augmentation des cas détectés montre que les contrôles sont devenus plus efficaces. Il a aussi expliqué que les différentes institutions travaillent mieux ensemble et que l’État est plus engagé dans cette lutte. Le trafic d’animaux et de plantes est un problème grave à Madagascar. Ce trafic est souvent organisé par des groupes criminels qui travaillent dans plusieurs pays. Pour mieux lutter, une Task Force spéciale a été créée dans la région d’Atsimo Andrefana. Grâce à elle, les autorités font plus de confiscations avant que les animaux ne soient envoyés à l’étranger.
Saisies marquantes
Le Directeur Général des Douanes, Laikana Zafivanona Ernest, a expliqué que SAMA 2 aide les douanes africaines à travailler ensemble. Madagascar est très ciblée à cause de ses espèces rares comme les tortues, les lémuriens et les reptiles. Les contrôles ont beaucoup augmenté : ils sont passés de quelques centaines à plus de 1 000 grâce à cette campagne. Pour mieux surveiller, la Douane prévoit d’acheter des bateaux et des avions. SAMA 2 regroupe 35 pays d’Afrique. Elle a permis de faire 92 confiscations sur 67 cas détectés. Madagascar est 3e en nombre d’interceptions. La plupart des objets récupérés sont des animaux ou plantes protégés. Il y a aussi des armes et des drogues. Plus de la moitié des découvertes ont été possibles grâce à des informations partagées entre pays. Parmi les interventions importantes, on compte 1,5 tonne d’ivoire en RDC, 800 tortues à Madagascar et des écailles de pangolins au Nigeria.
