Formation METFP : Trois jours pour transformer un savoir en métier
À Mahamasina et Ambohidratrimo, des jeunes venus de filières techniques mettent leur savoir-faire à l’épreuve. Au-delà des médailles, c’est un premier pas vers le monde du travail.
Entre nervosité et ambition
Le lundi 11 août, dans les ateliers du LTPGC de Mahamasina et du CFP d’Ambohidratrimo, l’agitation est palpable. Les établis sont prêts, les machines vérifiées, et les 18 participants s’affairent aux derniers réglages. Pendant trois jours, ils devront réaliser des pièces ou des créations dans leur spécialité : mode, broderie, vannerie ou travail du bois. Pour certains, c’est la première fois qu’ils présentent leur travail devant un jury. “Je veux prouver que la formation technique peut mener loin”, confie une jeune candidate en technologie de la mode. La compétition est soutenue par l’UNESCO, mais pour les participants, l’enjeu principal est souvent plus personnel : montrer qu’ils ont la capacité d’exercer leur futur métier avec professionnalisme.
Tremplin vers l’emploi
Les organisateurs insistent sur la finalité du concours : rapprocher les jeunes du marché de l’emploi et des besoins réels des entreprises. Dans chaque catégorie, la technique compte, mais aussi la créativité et la capacité à trouver des solutions. Les représentants du ministère, présents lors de l’ouverture, rappellent que ces métiers manuels et techniques sont essentiels au développement économique et à l’innovation locale. Le soutien de l’UNESCO s’inscrit dans cette vision d’un apprentissage pratique au service d’un développement durable. Qu’ils travaillent le bois, tissent l’osier ou conçoivent des vêtements, ces jeunes savent qu’une victoire pourrait les distinguer auprès d’un employeur ou d’un investisseur. Mais même sans podium, l’expérience leur offre un réseau, une reconnaissance et une meilleure confiance en eux. Et pour beaucoup, c’est déjà un prix qui compte.
