Afrique australe : La société civile plaide pour un développement respectueux des droits humains
Les organisations de la société civile de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) demandent aux gouvernements de la région de mettre en œuvre le Plan indicatif stratégique de développement régional (RISDP) d’une manière plus humaine et inclusive. Elles rappellent que ce plan, qui vise à guider le développement économique et social de l’Afrique australe, doit placer les droits humains et la justice sociale au cœur de son action.
Les droits humains comme priorité
Dans une déclaration commune émise à la clôture du Forum de la Société Civile de la SADC qui s’est tenu à Madagascar la semaine dernière, les organisations de la société civile de la de la SADC expliquent que le RISDP ne peut pas se réduire à des réformes techniques ou économiques. Pour réussir, il doit tenir compte des réalités sociales, politiques et culturelles vécues par les populations. Elles encouragent donc les États membres à adopter une approche plus audacieuse et engagée.
Selon la société civile, les politiques régionales doivent d’abord protéger les personnes les plus vulnérables : les femmes, les jeunes, les personnes en situation de handicap ou encore les communautés rurales souvent laissées de côté. Le développement ne peut être durable que s’il garantit l’égalité et l’inclusion de toutes et tous.
Réduction des inégalités
Les organisations de la société civile de la de la SADC insistent également sur l’importance d’une approche intersectionnelle. Cela signifie reconnaître que les inégalités (pauvreté, genre, santé, climat, gouvernance) s’entrecroisent et se renforcent. Pour elles, traiter ces défis séparément risque de laisser certains groupes en marge des progrès.
Enfin, elles rappellent que l’intégration régionale ne doit pas seulement être économique. Elle doit aussi améliorer concrètement la vie des citoyens à travers la défense des droits fondamentaux et la réduction des inégalités. Selon elles, le RISDP ne réussira pleinement que si ses bénéfices touchent équitablement toutes les populations d’Afrique australe.