Fiscalité environnementale à Madagascar : 20 catégories de travaux bientôt soumis à la taxe
Un atelier de restitution sur la fiscalité environnementale à Madagascar s’est tenu aujourd’hui à Antaninarenina. Cette démarche représente bien plus qu'une simple politique fiscale ; elle incarne un engagement envers la préservation de l'environnement et la lutte contre le changement climatique, des défis cruciaux pour Madagascar.
Mécanisme de financement novateur
Le constat est clair : la protection de l'environnement et la lutte contre le changement climatique nécessitent des ressources financières substantielles, ressources qui souvent font défaut. Cependant, une solution innovante se dessine : la mise en place d'une fiscalité environnementale. Cette taxe, applicable à 20 catégories de travaux, y compris les produits chimiques nocifs, vise à générer des fonds dédiés à la préservation de l'écosystème malgache. Le ministère de l'Environnement et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) collaborent activement pour instaurer ce mécanisme de financement novateur. Selon le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Max Andonirina Fontaine, cette approche est essentielle pour mettre en œuvre efficacement la stratégie de lutte contre le changement climatique. En effet, le budget alloué à ces enjeux est souvent insuffisant, comme en témoigne le fait que le ministère de l’Environnement et du Développement Durable n'avait accès qu'à 1% du budget global de l’État il y a quatre ans.
Une démarche économique et morale
Madagascar, étant l'un des 17 États méga divers de la planète, est un véritable joyau de biodiversité. Cependant, cette richesse est menacée par divers facteurs tels que l'exploitation irréfléchie des ressources naturelles et les effets néfastes du changement climatique. La mise en place de la fiscalité environnementale s'inscrit donc comme une mesure urgente pour protéger cette biodiversité unique. Cette démarche n'est pas uniquement économique ; elle revêt également une dimension morale. En effet, nous avons le devoir de léguer aux générations futures un environnement préservé et sain, a expliqué le Ministre de l’environnement. Ainsi, la fiscalité environnementale représente un pilier fondamental de cette responsabilité collective. Les étapes à venir incluent la présentation des cadres juridiques nécessaires à l'adoption de cette taxe environnementale. Ce processus, réalisé avec le soutien du PNUD Madagascar à travers le projet Diversification horizontale et verticale de l’Économie Malagasy (DEM), constitue un pas crucial vers un avenir plus durable pour Madagascar.