AGNU : Andry Rajoelina demande le renouvellement de l’AGOA
« Je demande solennellement l’extension de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), afin d’éviter les conséquences économiques et sociales désastreuses », a fait entendre le président de la République de Madagascar, lors de son discours, hier, devant les Nations Unies. Son discours vise à protéger les emplois de millions d’africains et également à développer l’économie des pays membres.
Un instrument vital pour l’Afrique australe
Adopté en 2000 par les États-Unis, l’AGOA permet à plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, d’exporter vers le marché américain sans droits de douane. Ce mécanisme arrive à échéance en septembre et sa reconduction reste en négociation avec l’administration Trump. Pour Madagascar, 150 000 emplois directs et près de 400 000 indirects sont en jeu. Au niveau régional, quatorze des seize pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) bénéficient du programme, représentant plus de 11 milliards de dollars d’exportations par an. « Le non-renouvellement de l’AGOA engendrerait des conséquences sociales profondes », a mis en garde Andry Rajoelina, soulignant la menace sur l’employabilité des jeunes et sur la stabilité économique.
Un plaidoyer au nom de la SADC
À la tribune de l’ONU, le président malgache a porté non seulement la voix de Madagascar mais aussi celle de la SADC qu’il préside. « Préserver l’Agoa, c’est préserver la paix sociale dans nos pays », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de partenariats justes et équitables. Alors que le président américain Donald Trump a récemment affirmé vouloir des échanges « justes et équitables », Andry Rajoelina a appelé à un partenariat durable entre les États-Unis et le continent africain. Dans un contexte mondial marqué par le protectionnisme et les tensions commerciales, il a exhorté à choisir « la stabilité, l’espoir et la dignité » pour des millions de familles africaines.
Changement climatique
Le thème choisi cette année est « Mieux ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits de l’Homme ». Ce thème ne parle pas seulement de l’économie mais de tout ce qui pourrait toucher le bien être de chaque individu. Encore, dans son discours, le Président a tenu à faire un appel à la « justice climatique ». « Madagascar est l’un des pays victimes des conséquences du changement climatique… Il est grand temps de passer à l’action sur la protection de notre planète », a-t-il affirmé. « Que les pays pollueurs assument leurs responsabilités », poursuit le Président.