Politique à Madagascar : Dissolution du gouvernement Ntsay
Christian Ntsay était le fidèle chef de gouvernement de Rajoelina depuis 7 ans, mais la coopération s'achève. Hier, 29 septembre, le Chef de l'État dissout le gouvernement dirigé par Ntsay.
Alors qu'un grand nombre de Malgaches, notamment les utilisateurs des réseaux sociaux, ont attendu l'annonce de la démission du président Andry Rajoelina, ce dernier ne compte pas abandonner son deuxième mandat de 5 ans. En ces périodes difficiles pendant lesquelles les manifestations de rue deviennent inévitables, il décide de se séparer de son bras droit.
Un "nouveau" départ
Le président de la République annonce un changement inédit au cœur de Madagascar. Alors que les étudiants de quelques régions de l'île ont passé une lourde journée de revendication, Andry Rajoelina propose des échanges conviviaux. Sans oublier une promesse d'adoption de nouvelles stratégies pour accompagner et soutenir tous les étudiants. L'État tiendra également la main des entreprises victimes de pillages et vandalismes. Facilitation de prêts bancaires, réduction des impôts et subvention exceptionnelle seront au rendez-vous. Et ce, dans le but de reprendre la force de l'économie malgache.
Un "repêchage" du pays
Impossible de nier que Madagascar est dans une situation inquiétante, notamment sur le plan socio-politique. D'un côté, les problèmes d'eau et d'électricité persistent. D'un autre côté, les vols et incendies du 25 septembre aggravent le chômage et la pauvreté. Face à ces difficultés, le président malgache Andry Rajoelina garantit de nouveau de nouvelles stratégies pour sauver le pays : il promet des changements palpables d'ici la fin de son mandat. Il a même imploré le pardon du peuple, suite à certains membres de l'ancien gouvernement qui n'ont pas accompli leur mission.
Le Chef de l'État propose ainsi un recrutement ouvert au grand public pour les postes clé au sein du gouvernement. Les CV sont les bienvenus, afin de repérer des techniciens compétents de chaque domaine. Chaque membre de l'ancien gouvernement doit toutefois assurer l'intérim, en attendant la nomination de leur propre successeur respectif. D'ici trois jours, à compter d'hier, le nom du nouveau chef du gouvernement sera dévoilé.
Déçus par le discours présidentiel, les manifestants envisagent encore de continuer leurs revendications, ce 30 septembre. À rappeler qu'hier, une dizaine de localité étaient le foyer d'une grève, à ne citer que les six provinces, dont Antananarivo, Fianarantsoa, Toamasina, Mahajanga, Antsiranana et Toliara.
