Exportations halieutiques - L’Europe et la Chine au cœur du marché

Un équilibre entre volume et valeur

La Chine suit avec 14,78 %, principalement pour les produits de luxe comme la langouste et le crabe. Les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Italie complètent les marchés européens, tandis que le Bangladesh, le Maroc, la Côte d’Ivoire et l’Île Maurice représentent chacun moins de 5 %. Sur le plan national, la pêche malgache reste concentrée sur le poisson. En 2024, près de 100 000 tonnes ont été pêchées, soit 99 714,81 tonnes, formant la base de l’alimentation locale et contribuant aux exportations.
Derrière le poisson, d’autres ressources occupent une place importante : le poulpe (10 966,86 tonnes), le requin (7 227,22 tonnes), le crabe (5 764,18 tonnes) et la chevaquine, petite crevette d’eau douce (5 421,65 tonnes). Les coquillages complètent avec 9 841 tonnes. Ces produits alimentent surtout le marché intérieur mais trouvent aussi des débouchés à l’international.

Pêche stratégique

Certaines espèces présentent des volumes faibles mais une forte valeur commerciale. La langouste ne totalise que 1 659,47 tonnes, tandis que le thon, le calmar et les crevettes côtières varient entre 1 300 et 1 430 tonnes. Les poissons démersaux et pélagiques affichent des tonnages plus modestes. Ces produits stratégiques génèrent une forte demande internationale et une valeur économique significative. La structure de la pêche malgache montre cependant un déséquilibre. La majorité de l’effort reste concentrée sur le poisson de mer.
Sans gestion stricte, ce déséquilibre pourrait provoquer une surexploitation. Le secteur halieutique représente 5 % de la valeur totale des exportations. Le thon en conserve domine avec 34 %, suivi des crevettes (24 %), des crabes (9 %) et des langoustes (8 %). Les poulpes, calamars, coquillages et sardines pèsent chacun moins de 5 %. Cette répartition confirme que les produits à forte valeur ajoutée orientent largement les flux commerciaux.