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Nationale

Syndicat des auto-écoles : Appel pour le retour du permis en carton

15/11/2025 16:06 © Moov

Lors d’une conférence de presse tenue hier à Antananarivo, le Syndicat des auto-écoles de Madagascar a tiré la sonnette d’alarme.

Difficultés du permis biométrique

Les responsables demandent aux autorités de renoncer au permis biométrique, jugé inefficace, et de rétablir le permis en carton, mais sous une forme modernisée et sécurisée. « Le permis biométrique ne fonctionne plus », affirme le porte-parole du syndicat. « Le permis provisoire ne fait que cacher les failles du système. » Dans plusieurs régions, des tensions ont éclaté entre les auto-écoles et la population. En 2016 à Morondava, puis en 2021 dans d’autres localités, des établissements ont même été incendiés, car les habitants pensaient que les auto-écoles collaboraient avec les autorités. Les auto-écoles subissent aujourd’hui une baisse importante de leur clientèle. De nombreux élèves terminent leur formation sans obtenir de document officiel, ce qui les empêche de postuler à des emplois. « Les jeunes perdent confiance. Ils paient leur formation mais ne reçoivent rien en retour », regrette le syndicat.

Vers une réforme équilibrée

Pour remédier à cette situation, le syndicat propose un retour au permis en carton, mais dans une version plus sûre : muni d’un rivé, d’un QR code et d’un cachet de sécurité. Il demande aussi plus de discipline dans les centres d’immatriculation, souvent critiqués pour leur manque de rigueur et de respect envers les usagers. « Nous voulons que le permis en carton retrouve sa valeur et qu’il ne soit plus perçu comme un document dépassé », précise le porte-parole. Le syndicat s’inquiète également d’une modification de la loi 44-14, mise en place par le ministère du Transport. Autrefois, seuls les titulaires d’un Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) et d’une solide expérience pouvaient ouvrir une auto-école. Désormais, certaines propositions autoriseraient l’ouverture à des personnes sans qualification. « Une telle décision risquerait de détruire notre métier », avertissent les représentants. Les auto-écoles appellent le ministère à engager un dialogue constructif afin de trouver une solution durable. Elles souhaitent un système simple, fiable et transparent, capable de redonner confiance aux usagers et de relancer le secteur de la formation routière.

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